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Date : 13-04-2024 00:01:07
Ce serait donc ça l’amour…
Rencontrer une personne, apprendre à la connaître, rire, partager des moments complices, peut-être même des projets communs.
Et puis après plus rien ?
Ce serait donc ça l’amour...
S’ouvrir, se défaire de ses peurs, faire entrer l’autre dans son univers, la laisser toucher votre cœur et votre corps.
Et puis après plus rien ? Se recroqueviller, retourner à soi, se murer dans le silence, le renvoyer si loin qu’il ne peut plus vous atteindre…
Ce serait donc ça l’amour…
Offrir son temps, ses sourires, ses désirs, sa curiosité, ses élans, ses pensées intimes.
Et puis après plus rien ? Faire comme si rien n’avait existé, comme si l’autre perdait tout intérêt et toute valeur.
Ce serait donc ça l’amour…
Une question de point de vue qui oscille entre l’attraction et la répulsion, entre un cœur qui y croit et une tête qui redoute, entre optimisme et pessimisme.
Ce serait donc ça l’amour…
Une période de lune de miel où l’on idéalise l’autre (merci la dopamine) à laquelle succède une prise de conscience d’une réalité très pragmatique et malheureusement systématique : l’autre n’est pas parfait. C’est le moment où l’on fait le choix d’accepter cette imperfection (en s’appuyant sur les qualités du partenaire) ou au contraire où l’on veut changer son partenaire, le/la modeler pour la faire coller à notre idéal. La dernière option consistant à partir pour rêver d’une perfection qui n’existe pas...
Ce serait donc ça l’amour…
Un interrupteur intérieur qui permet à l’affectif de se diffuser ou non, de grandir et se développer ou à l’inverse de se rétracter pour finalement disparaître. Un interrupteur qui allume ou éteint la relation en mode On/Off, Je veux / Je ne veux pas, C’est OK / Ce n’est pas OK. Un sentiment binaire où l’on reprend ses billes au moindre accroc, au moindre indice qui nous fait penser que le conte de fée n’en est pas un...
Ce serait donc ça l’amour…
Construire un lien grâce à nos différences. Le détruire par l’indifférence…
L’amour est tel un organisme vivant. Il ne grandit et se développe que si on l’alimente en permanence. Si on ne l’arrose pas, il meurt. Si on communique pas, il pousse de travers et finit par mourir aussi. Si on le nourrit de nos peurs, ses fruits ne sont pas comestibles. Si on en prend soin, qu’on l’accompagne, qu’on le cajole, qu’onP le rassure comme un enfant, alors il s’épanouit et prend de la vigueur. Il n’y a rien à attendre de l’amour si l’on n’est pas en mesure d’y investir de sa personne, de son temps et son énergie...
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